Copia de la carta enviada por mí a diversos responsables del Institut Français y la embajada de Francia en España:
En
tant que professeur de Langue et Littérature Française (LLF) au
lycée bilingue Drago à Cadix (Espagne), je m'adresse à vous pour
vous communiquer mon inquiétude par rapport au système d'obtention
du diplôme BAC par les élèves andalous, moyennant le programme
international BACHIBAC.
La
Junta de Andalucía, responsable du programme en Andalousie, a
établi, selon une interprétation toute particulière de la
législation nationale interdisant que les profs examinateurs
évaluent leurs propres élèves (Resolución
de 4 de noviembre de 2015, de la Secretaría de Estado de Educación,
Formación Profesional y Universidades, por la que se dictan
instrucciones relativas al programa de doble titulación
Bachiller-Baccalauréaut correspondiente al curso 2015/2016),
une méthode d'évaluation des dites épreuves externes BACHIBAC,
dont le jury (Il y en a un pour chaque établissement appartenant au
programme) peut être formé par des profs du même établissement
que les candidats, à la seule exception des profs de Terminale de
chaque promotion.
D'une
part, je considère que cette mesure, permettant certainement à la
Junta d'épargner quelques frais de déplacement d'examinateurs,
nuit, en revanche, au droit à l'égalité de conditions d'obtention
du BAC des candidats en France, dont les épreuves BAC sont VRAIMENT
externes à leurs lycées ; d'autre part, d'après
l'organisation des établissements espagnols, rassemblant les classes
de Cinquième à même Terminale, est presque impossible qu'un prof
ne finisse pas par évaluer des anciens élèves (voire de Seconde et
Première) comme candidats BACHIBAC. La dignité donc du professorat
andalou, dont le professionnalisme est hors de question, exige qu'il
ne soit pas du tout passible, face à l'extérieur, du moindre
suspect de manque d'impartialité. En fait, il y a des collègues qui
ont déjà refusé d'évaluer leurs anciens élèves.
En
conclusion, je crois que ce système d'évaluation dévalorise le
diplôme que nos élèves décrochent avec tant d'illusion, en
établissant une inégalité de conditions touchant les candidats en
France, et décourage, enfin, le méritoire effort quotidien des
profs BACHIBAC, face à l'évidence d'un BAC fait
maison.
L'honneur
du Baccalauréat l'exige aussi.
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