MEMORIA MÉTRICA

Miscelánea del escritor JOSÉ MIGUEL DOMÍNGUEZ LEAL

viernes, 28 de abril de 2017

SOBRE EL BACHIBAC EN ANDALUCÍA





Copia de la carta enviada por mí a diversos responsables del Institut Français y la embajada de Francia en España:

En tant que professeur de Langue et Littérature Française (LLF) au lycée bilingue Drago à Cadix (Espagne), je m'adresse à vous pour vous communiquer mon inquiétude par rapport au système d'obtention du diplôme BAC par les élèves andalous, moyennant le programme international BACHIBAC.
La Junta de Andalucía, responsable du programme en Andalousie, a établi, selon une interprétation toute particulière de la législation nationale interdisant que les profs examinateurs évaluent leurs propres élèves (Resolución de 4 de noviembre de 2015, de la Secretaría de Estado de Educación, Formación Profesional y Universidades, por la que se dictan instrucciones relativas al programa de doble titulación Bachiller-Baccalauréaut correspondiente al curso 2015/2016), une méthode d'évaluation des dites épreuves externes BACHIBAC, dont le jury (Il y en a un pour chaque établissement appartenant au programme) peut être formé par des profs du même établissement que les candidats, à la seule exception des profs de Terminale de chaque promotion.
D'une part, je considère que cette mesure, permettant certainement à la Junta d'épargner quelques frais de déplacement d'examinateurs, nuit, en revanche, au droit à l'égalité de conditions d'obtention du BAC des candidats en France, dont les épreuves BAC sont VRAIMENT externes à leurs lycées ; d'autre part, d'après l'organisation des établissements espagnols, rassemblant les classes de Cinquième à même Terminale, est presque impossible qu'un prof ne finisse pas par évaluer des anciens élèves (voire de Seconde et Première) comme candidats BACHIBAC. La dignité donc du professorat andalou, dont le professionnalisme est hors de question, exige qu'il ne soit pas du tout passible, face à l'extérieur, du moindre suspect de manque d'impartialité. En fait, il y a des collègues qui ont déjà refusé d'évaluer leurs anciens élèves.
En conclusion, je crois que ce système d'évaluation dévalorise le diplôme que nos élèves décrochent avec tant d'illusion, en établissant une inégalité de conditions touchant les candidats en France, et décourage, enfin, le méritoire effort quotidien des profs BACHIBAC, face à l'évidence d'un BAC fait maison. L'honneur du Baccalauréat l'exige aussi.

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